Courrier des Lecteur·rice·s - Le tricot et la famille

Dans notre rubrique « Courrier des lecteur·rice·s », nous avons reçu des histoires touchantes sur le tricot et la famille. Ces récits nous transportent au cœur des foyers, où le doux son des aiguilles résonne à travers les générations. Plongeons dans ces témoignages émouvants où le tricot devient bien plus qu'une passion, mais un lien solide entre filles, mères et grands-mères …

"J'ai appris à tricoter avec ma maman. Nous étions 3 filles et elle nous faisait les pulls en vitesse record. Je me souviens de chaque pull que j'ai porté et je les adorais. Je tricote souvent pour moi, mais aussi pour un cadeau pour les personnes très proches. Mes 2 filles adorent aussi donc la relève est assurée. Le tricot me donne du bonheur, de la fierté et développe le sens de la patience, et de la réflexion car quand je n'arrive pas à faire un point ou autres, je vais chercher, trouver la solution pour y arriver et ça me rend forte. Et puis quand on porte son chef-d'œuvre, quel bonheur."

Christine

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« Je tricote depuis l'âge de huit ou neuf ans et je suis à la veille de mes 59 ans. J'étais malade, je m'ennuyais, j'ai demandé à ma mère de m'apprendre. Mon arrière-grand-mère, mes grands-mères, ma mère tricotaient. J'étais en admiration. Et depuis, je n'ai jamais cessé. Je garde précieusement le crochet que mon arrière-grand-mère m'a donné lorsque j'avais douze ans. Elle faisait des dessus de lit en crochet, elle avait commencé un motif et me l'a donné en me disant voilà le crochet, le modèle, à toi de continuer. J'étais très fière d'avoir été l'élue. Elle ne s'était pas trompée d'arrière-petite-fille. Quant au tricot, c'est avec émotion que je me souviens de mon apprentissage, ma mère est décédée en juin dernier. Elle m'avait acheté un livre pour apprendre le tricot. Il m'avait permis de comprendre la technique. C'est toujours un plaisir pour moi de tricoter, j'appelle d'ailleurs ça ma tricothérapie, mieux que le psy 😄. »

Isabelle

"Le tricot, c'est une affaire de famille ! Ma grand-mère tricotait le trousseau des petits-enfants, ma mère celui de ses neveux et nièces avant de faire celui de ses enfants et petits-enfants. J'ai essayé, petite, mais mon frère a jugé malin de jouer avec mes aiguilles, toutes les mailles sont tombées des aiguilles, et mon excellent caractère m'a fait tout lâcher (à ma décharge, j'avais quatre ans.) J'ai recommencé vers 23 ans, à la naissance de mon troisième neveu. Une couverture, une écharpe... Un truc de temps en temps. En 2020, je tombe enceinte et bim, confinement. Moment béni pour moi qui ai pu tricoter des tonnes de choses pour mon bébé. Malheureusement, je ne connaissais pas Ravelry. Mars 2022, je fais un burn-out, et je remonte la pente... Grâce au tricot de chaussettes, et au podcast de Céline Madame Bibiche. En juillet, je m'inscris au club des aiguilles qui papotent des Récoupettes, à Lille, je redécouvre l'aspect social du tricot, et les filles m'aident sans le savoir à prendre soin de moi. Et depuis... J'ai toujours un, deux, ou un nombre inavouable d'en-cours, je tricote pour moi, pour les autres, pour Noël en septembre... Et ça me fait du bien. Prochain défi : tricoter 20 min par jour sur ma pause déj’ au travail..."

Myriam